Dans la clinique il y a... la vaccination rage et le passeport pour animaux de compagnie
Depuis le premier janvier 2009, ce document est devenu obligatoire dans le cadre d'une vaccination contre la rage.
Donc depuis ce début d'année, on "passeportise" à tour de bras à la clinique : en effet, bien que la France soit déclarée indemne de Rage depuis 2001 (la vaccination des carnivores domestiques n'étant de ce fait plus obligatoire sur le territoire national), la plupart des animaux de la clientèle le sont encore (entre les campings, les pensions qui la réclament encore, les animaux voyageurs ou de 2ème catégorie pour qui c'est obligatoire, les chiens de chasse et les autres).
Ce passeport c'est quoi exactement? C'est un document qui reprend les coordonnées du propriétaire et l'identification de l'animal, les vaccinations et traitements éventuels antiparasitaires (obligatoire pour aller en angleterre par exemple).
Ce qu'il faut savoir, c'est que le passeport ne peut être délivré qu'à un animal identifié par tatouage ou puce électronique... Comme vous le savez déjà, l'identification des chiens ET des chats est obligatoire depuis 1999, mais c'est loin d'être le cas en pratique.
Reste le prix de ce passeport, qui est fixé librement par les vétérinaires, à ma connaissance cela va de 5€ à 14€.
A quoi ça sert de faire un vaccin rage légalement valable (=sur un animal identifié)?
La rage est une maladie mortelle a 100%, qui concerne les mammifères (tous, du chien à l'homme en passant par la vache). C'est gravissime, d'où le branle-bas le combat lorsqu'un cas est détecté.
La France est indemne de rage depuis 2001 comme je le disais, on avait auparavant de la rage vulpine (=chez les renards), mais après avoir découvert que l'extermination de ces animaux ne donnait pas les résultats escomptés, on est passé à la version intelligente avec vaccination des renards avec des appâts, et on a jugulé la maladie chez eux.
Les cas que l'on a donc vu ces dernières années sont la plupart du temps liés à l'importation illégale d'animaux venant de pays non indemne : l'exemple typique des touristes en vacances en Afrique du Nord qui ramènent un chaton ou un chiot malheureux trouvé sur place, via l'Espagne... Les frontières étant poreuses et les douaniers plus préoccupés des contrefaçons de sacs à main et autres traffics de cigarettes que des bestioles en transit dans la voiture, c'est un épisode qui se renouvelle régulièrement (petite pensée aux tortues d'Hermann, qui se font éliminer tranquillement par les tortues d'Afrique du nord ramenées puis relâchées dans la nature, et tout le monde s'en fout...).
"Tout est rage, rien n'est rage" avait pour habitude de dire mon prof d'épidémio : un animal enragé n'est pas forcément une bête sanguinaire, la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang... D'où la difficulté parfois en clinique. Comme c'est mortel, de toute façon ça finit mal, et quand on a un doute, on envoie la tête de l'animal suspect dans un laboratoire spécialisé qui vérifiera s'il y a rage ou pas.
Lorsqu'un cas est détecté (par exemple à Bordeaux en septembre 2004, ou Bourgoin-Jallieu en novembre 2008), il y a une enquête qui est faite : toutes les personnes ayant été en contact avec l'animal sont immédiatement placées sous sérothérapie (on leur injecte directement les anticorps anti-rage pour gagner du temps), les autres proches mais sans contact sont vaccinés (ils fabriqueront eux-mêmes les anticorps sous 3 semaines).
On cherche ensuite tous les animaux errants (= dont le propriétaire n'était pas H24 avec) qui ont pu croiser la route de l'animal enragé, et là en théorie c'est simple : vacciné valablement, c'est sauvé, sinon, c'est euthanasie par "mesure de précaution". Donc vacciné rage mais sans identification c'est en théorie congélateur comme les autres, ne pouvant prouver que c'est bien cet animal là qui a été vacciné. Même si en théorie on peut rechercher la présence des anticorps contre la rage avec une prise de sang (le fameux titrage réclamé avant de partir dans certains pays), cela demande du temps et c'est une maladie trop grave pour attendre des résultats.
Donc depuis ce début d'année, on "passeportise" à tour de bras à la clinique : en effet, bien que la France soit déclarée indemne de Rage depuis 2001 (la vaccination des carnivores domestiques n'étant de ce fait plus obligatoire sur le territoire national), la plupart des animaux de la clientèle le sont encore (entre les campings, les pensions qui la réclament encore, les animaux voyageurs ou de 2ème catégorie pour qui c'est obligatoire, les chiens de chasse et les autres).
Ce passeport c'est quoi exactement? C'est un document qui reprend les coordonnées du propriétaire et l'identification de l'animal, les vaccinations et traitements éventuels antiparasitaires (obligatoire pour aller en angleterre par exemple).
Ce qu'il faut savoir, c'est que le passeport ne peut être délivré qu'à un animal identifié par tatouage ou puce électronique... Comme vous le savez déjà, l'identification des chiens ET des chats est obligatoire depuis 1999, mais c'est loin d'être le cas en pratique.
Reste le prix de ce passeport, qui est fixé librement par les vétérinaires, à ma connaissance cela va de 5€ à 14€.
A quoi ça sert de faire un vaccin rage légalement valable (=sur un animal identifié)?
La rage est une maladie mortelle a 100%, qui concerne les mammifères (tous, du chien à l'homme en passant par la vache). C'est gravissime, d'où le branle-bas le combat lorsqu'un cas est détecté.
La France est indemne de rage depuis 2001 comme je le disais, on avait auparavant de la rage vulpine (=chez les renards), mais après avoir découvert que l'extermination de ces animaux ne donnait pas les résultats escomptés, on est passé à la version intelligente avec vaccination des renards avec des appâts, et on a jugulé la maladie chez eux.
Les cas que l'on a donc vu ces dernières années sont la plupart du temps liés à l'importation illégale d'animaux venant de pays non indemne : l'exemple typique des touristes en vacances en Afrique du Nord qui ramènent un chaton ou un chiot malheureux trouvé sur place, via l'Espagne... Les frontières étant poreuses et les douaniers plus préoccupés des contrefaçons de sacs à main et autres traffics de cigarettes que des bestioles en transit dans la voiture, c'est un épisode qui se renouvelle régulièrement (petite pensée aux tortues d'Hermann, qui se font éliminer tranquillement par les tortues d'Afrique du nord ramenées puis relâchées dans la nature, et tout le monde s'en fout...).
"Tout est rage, rien n'est rage" avait pour habitude de dire mon prof d'épidémio : un animal enragé n'est pas forcément une bête sanguinaire, la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang... D'où la difficulté parfois en clinique. Comme c'est mortel, de toute façon ça finit mal, et quand on a un doute, on envoie la tête de l'animal suspect dans un laboratoire spécialisé qui vérifiera s'il y a rage ou pas.
Lorsqu'un cas est détecté (par exemple à Bordeaux en septembre 2004, ou Bourgoin-Jallieu en novembre 2008), il y a une enquête qui est faite : toutes les personnes ayant été en contact avec l'animal sont immédiatement placées sous sérothérapie (on leur injecte directement les anticorps anti-rage pour gagner du temps), les autres proches mais sans contact sont vaccinés (ils fabriqueront eux-mêmes les anticorps sous 3 semaines).
On cherche ensuite tous les animaux errants (= dont le propriétaire n'était pas H24 avec) qui ont pu croiser la route de l'animal enragé, et là en théorie c'est simple : vacciné valablement, c'est sauvé, sinon, c'est euthanasie par "mesure de précaution". Donc vacciné rage mais sans identification c'est en théorie congélateur comme les autres, ne pouvant prouver que c'est bien cet animal là qui a été vacciné. Même si en théorie on peut rechercher la présence des anticorps contre la rage avec une prise de sang (le fameux titrage réclamé avant de partir dans certains pays), cela demande du temps et c'est une maladie trop grave pour attendre des résultats.